Extrait de cet article : post publié sur Motorsport.com
Jorge Martín va pouvoir quitter le Qatar ce week-end, près de deux semaines après sa blessure. Alors qu’il faisait son retour en MotoGP après avoir manqué le début de saison en raison d’une succession de chutes lors de la pré-saison, le champion du monde en titre s’est une nouvelle fois blessé en tombant pendant la course principale à Losail, surtout parce qu’il a été percuté par Fabio Di Giannantonio.
Touché par un pneumothorax avec hémothorax, à savoir un épanchement d’air et de sang dans la cavité pleurale, mais aussi par un total de 11 fractures au niveau des côtes, Martín a dû être traité avec un drain et n’a pu quitter l’hôpital que dimanche. Il n’était pas encore apte à prendre l’avion en raison de ses blessures.
Aprilia a annoncé qu’un vol sera affrété samedi, lui permettant de revenir en Espagne. “La bonne nouvelle est que samedi, à cette heure, il sera en mesure de prendre un vol médicalisé pour retrouver Madrid”, a déclaré Massimo Rivola, patron d’Aprilia Racing, à Jerez ce jeudi après-midi. “À Madrid, il ira à l’hôpital Ruber Quirón pour des examens. Après les examens on connaîtra la situation précise et on aura peut-être une idée de la durée de la convalescence.”
“Je pense que son véritable rétablissement commencera à partir de là, étant donné qu’il sera près de ses proches”, a ajouté l’Italien. “Je dois dire cependant que son père Angel et [sa compagne] Maria sont restés auprès de lui, donc il a été très soutenu, mais rentrer à la maison aide, c’est certain.”
Les examens que Martín passera dans les prochains jours donneront une idée de la durée de sa convalescence, qui pourrait durer plusieurs mois, mais Rivola préfère ne pas avoir d’échéance en tête : “Nous n’en fixons pas pour le moment parce que tant qu’il n’est pas rentré, en espérant que le vol se passe bien, et qu’il n’a pas fait tous les examens, en espérant que tout soit bon, nous ne pouvons pas envisager de faire des prévisions.”
“D’une manière générale, j’ai tendance à dire que Jorge est rapide dans tout ce qu’il fait ! Même pour le scaphoïde, [la convalescence] semblait initialement être de deux ou trois mois, et il a diminué les temps par deux. Ceci étant dit, il va falloir attendre, être patients.”
“Je pense que la seule chose à faire maintenant, c’est de le traiter comme un fils”, a insisté Rivola. “Je veux qu’il revienne quand il sera prêt et lui faire sentir qu’on l’aime, qu’on reste à ses côtés. C’est la première des priorités.”
Lorsqu’il est interrogé sur ce qui le préoccupe le plus entre le moral et la condition physique de sa recrue star, Rivola confie s’intéresser au deux… sans réellement craindre l’avenir : “Pour le moment, sans savoir quels seront les résultats des examens qu’il fera à Madrid, les deux m’inquiètent. Je dois dire qu’avec un pilote qui a autant d’énergie, d’implication, et si vous voulez avec aussi autant de couilles, franchement, je suis très optimiste. C’est un champion et ça n’est pas un hasard.”
“C’est sûr qu’il a des hauts et des bas, mais le caractère et l’instinct de Jorge en font en combattant”, a-t-il précisé.
Le vibreur en cause dans la blessure de Martín ?
Depuis la course au Qatar, Martín a donné quelques nouvelles via les réseaux sociaux mais ne s’est pas exprimé sur les causes de sa chute. Tout au long du week-end, l’Espagnol évoquait sa fatigue et son doute quant à sa capacité de disputer l’intégralité du Grand Prix, mais Rivola est convaincu qu’il gérait très bien la situation avant sa chute et qu’il n’est “absolument pas” revenu trop tôt.
“Je pense que c’était le bon moment. Il se sentait prêt, les médecins disaient qu’il était prêt. Tout le monde autour de lui, l’équipe qui l’a opéré, disait qu’il était prêt. Le truc, c’est que pour prendre le rythme sur une MotoGP, ça ne se fait qu’en pilotant une MotoGP. Si on voit son approche en course, dans les quatre derniers tours il était un peu plus lent que dans les neuf premiers tours. On pense vraiment qu’il gérait.”

Jorge Martin, Aprilia Racing Team
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Pour Rivola, la blessure est surtout le résultat d’un vibreur qui n’a pas la bonne configuration pour le MotoGP : “La raison, c’est qu’il est arrivé un petit peu tard dans le virage, il y a un vibreur qui est fait pour les autos et non pour les motos, après le vibreur il y a du bitume, ce qui est à mon avis une grosse erreur car s’il y avait de l’herbe le pilote resterait un peu plus à l’intérieur, et voilà. Mais ça n’est rien d’extraordinaire, ça aurait été une glissade presque banale.”
“Quand on roule sur les mêmes pistes que la Formule 1, c’est difficile d’avoir trop d’exigences”, a-t-il relativisé. “On ne peut pas demander à changer les vibreurs à chaque fois. […] C’est comme ça, il faut prendre en compte que quand on [partage un circuit] avec la Formule 1. Actuellement, dans l’équilibre entre F1 et MotoGP, c’est la F1 qui décide ! [rires]”
Avec Léna Buffa
Dans cet article
Vincent Lalanne-Sicaud
MotoGP
Jorge Martín
Aprilia Racing Team
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