Nom de l’auteur/autrice :Vincent Lalanne-Sicaud

Moto GP

Yamaha veut une wild-card pour son V4 en 2025 et pourrait l’adopter en 2026

Yamaha mène plusieurs projets de front actuellement. En plus de sa machine actuelle, le constructeur japonais développe un moteur avec une architecture en V4, ouvrant la possibilité d’abandonner à terme son historique quatre cylindres en ligne.
Il y a quelques jours, le principal pilote d’essais de Yamaha, Augusto Fernández, s’est chargé d’un test du V4 à Valence, qui ne concerne pas que le moteur lui-même mais une moto totalement différente, puisque le V4 implique un comportement modifié. La marque reste discrète sur ces essais mais voit déjà des signaux positifs.
“Il y a des choses prometteuses et cela confirme qu’avec la nouvelle configuration, il y a des domaines où nous avons la possibilité d’être plus forts”, a expliqué Paolo Pavesio, grand responsable de Yamaha en compétition, au site officiel du MotoGP. “Il y a des domaines où nous devons progresser. Pour le moment, la comparaison entre les deux motos n’est pas possible, mais ce sera une étape pour vraiment comprendre notre niveau avec le défi V4.”
Pour mener à bien cette comparaison, Fabio Quartararo a exprimé son envie d’une participation de Fernández à une course en wild-card avec le V4. C’est exactement l’ambition de Yamaha, même si Pavesio ne fixe aucune échéance : “Le but est d’avoir la meilleure moto possible et, dès qu’elle sera prête, de nous confronter à nous-mêmes avec une wild-card. C’était déjà le plan en début d’année, nous suivons le processus.”
“Nous voulons être prêts pour une wild-card, donc nous voulons être prêts avec Augusto pour avoir une référence pour notre V4”, a ajouté l’Italien.
La situation reste ouverte pour 2026

Augusto Fernández pourrait disputer une course avec le V4 cette année.
Photo de: Yamaha

En cas de débuts concluants, Yamaha pourrait même passer au V4 dès 2026, même s’il s’agira de la dernière saison avant l’introduction d’une nouvelle règlementation en 2027, avec une cylindrée réduite. “Si la moto est suffisamment bonne, et plus rapide que la moto actuelle, il y aura la possibilité de l’avoir en course l’an prochain”, a précisé Pavesio, sans rien promettre.
“Si cette compétition interne tourne en faveur du V4, les pilotes d’usine auront la possibilité de le tester l’an prochain, mais comme Max Bartolini [le directeur technique] l’a déjà expliqué, c’est un défi très compliqué et passionnant, à mener en parallèle, au sein du même constructeur.”
Pavesio insiste sur le maintien de deux projets simultanés, avec ce qu’il qualifie de “challenger interne” à la moto actuelle, qui va continuer à évoluer dans les prochains mois, et même dès lundi lors du test post-course prévu à Jerez.
“C’est toujours un effort compliqué parce que nous développons une moto avec une configuration totalement nouvelle, ce qui n’est pas commun pour nous. Nous continuons à travailler sur les deux projets en parallèle. Lundi, nous testerons des nouveautés pour la M1. Nous restons impliqués pour être aussi performants que possible cette saison mais naturellement, nous avons un œil sur l’avenir.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Moto GP

Acosta revient en arrière : “Toutes les KTM en piste sont différentes”

Après un début de saison difficile, les pilotes KTM progressent en suivant des voies différentes. Bien que pénalisé après l’arrivée, Maverick Viñales a réalisé un GP du Qatar spectaculaire grâce à une adaptation qui progresse chez Tech3 ; tandis que dans l’équipe officielle, Pedro Acosta a été plus en retrait mais a trouvé de bonnes sensations en profitant d’un retour en arrière, qui l’a vu basculer sur une machine très proche de celle de la saison passée.
“Je pense toujours que je me sens beaucoup mieux avec la moto 2024”, a résumé Acosta, qui prévoit donc de garder cette base pour les prochaines courses : “Ce sera important de faire des essais pour le développement mais actuellement, je suis assez certain de rester sur la moto de l’an dernier.”
“Quand quelque chose se passe mal et qu’on ne peut pas aller de l’avant, la seule chose à faire, c’est de revenir en arrière. C’était assez sympa de retrouver les sensations de l’an dernier. Actuellement, j’ai l’impression que le MotoGP est un puzzle : quand on rate quelque chose, ça implique le reste.”
“Quand on n’a rien pour aller de l’avant, il vaut mieux revenir en arrière parce que l’an dernier, mon point fort était le freinage, et quand je relâchais les freins. Ça avait complètement disparu, je n’arrivais à doubler personne en course. Je pense que c’était une bonne décision.”
Finalement huitième de la course principale au Qatar, Acosta avait la certitude d’avoir trouvé la bonne formule : “Au moment où j’ai testé la moto de l’an dernier, j’ai dit ‘peu importe, j’ai besoin de ça’. Je pense que c’est clair. Même si c’est juste un peu mieux, on va vers ça.”

Pedro Acosta
Photo de: KTM Images

Acosta pense en plus avoir une marge de progrès puisqu’à Losail, il a payé ses mauvaises qualifications et n’était pas totalement à l’aise en raison d’une position de pilotage différente, à laquelle il a renoncé pour Jerez : “Ce qui est bien, c’est que j’ai pu remonter à la sixième place en trois tours, ce n’était pas comme dans les courses précédentes. C’était beaucoup mieux. Maintenant, j’ai retrouvé ma position de pilotage normale, avec la moto du Qatar, donc ça devrait plutôt aller.”
Acosta pas inquiet d’avoir une moto différente
En roulant sur cette machine très proche de la version 2024, Acosta prend le risque de s’éloigner du développement du modèle le plus récent, et ce alors que des évolutions sont attendues au test de lundi. Conscient des limites qu’il se crée dans le partage d’informations, il reste convaincu d’avoir fait le bon choix.
“On a beaucoup d’options dans les motos et on choisit celle qui est la meilleure pour nous. Toutes les KTM en piste sont différentes. Pour partager les informations, il faut être précis dans la façon dont on voit les données, parce qu’on peut voir ce qu’on veut voir, vu que ce sont quatre motos différentes…”
“C’est assez différent mais au final, la base est la même. Je suis certain que certains peuvent être très rapides sur la moto 2025, comme Maverick l’a montré, mais ça ne convenait pas vraiment à mon style, mes réglages ou autre chose, et comme je l’ai dit, parfois il vaut mieux revenir en arrière que continuer dans une chose qui ne fonctionne pas.”
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La certitude est telle qu’Acosta veut arrêter les expérimentations, ce qui lui permettra d’avoir une base claire ce week-end au GP d’Espagne : “Pour nous, ce sera la première course où je n’aurai pas deux motos [différentes] dans le garage, les deux motos seront identiques. C’est assez sympa parce qu’on va pouvoir essayer de comprendre les réglages, les pneus, toutes ces choses, sans essayer des choses.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Pedro Acosta

Red Bull KTM Factory Racing

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Moto GP

Malgré les contraintes, les pilotes justifient la règle sur les pressions

La règle imposant une pression minimale pour le pneu avant, apparue en cours de saison en 2023, est parfois à l’origine de pénalités qui suscitent les critiques, puisqu’elles changent les résultats des courses et tombent tardivement, des vérifications étant nécessaires ; ce qui a permis à Pedro Acosta d’échapper à une sanction à Mandalika la saison passée.
Cet encadrement des pressions a été demandé par Michelin, inquiet des dégâts sur des pneus en voyant que des pilotes roulaient parfois avec des pneus à la pression inférieure à ses recommandations. Pour garantir l’intégrité des gommes et éviter des incidents, les pilotes doivent donc disputer au moins 60% de la course au-dessus du seuil demandé.
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Le problème est que cette pression évolue avec les variations de température du pneu. Quand un pilote a le champ libre, le pneu refroidit et sa pression baisse, ce qui peut faire passer le pilote sous la limite.
On a ainsi vu Marc Márquez laisser la tête à son frère pendant plusieurs tours au GP de Thaïlande, pour faire remonter la pression de son pneu et échapper à une sanction. Au GP du Qatar, Maverick Viñales s’est retrouvé leader surprise, ce qui a fait dégringoler la pression, et a mené à une pénalité qui lui a fait perdre le podium.
Les pilotes peuvent éviter tout problème en partant avec une pression de départ plus élevée, mais s’ils se retrouvent dans un groupe, elle risque de s’envoler et de réduire la surface en contact avec le sol, ce qui rendra la moto difficile à contrôler, au point de créer une situation potentiellement dangereuse.

Maverick Viñales et Marc Márquez
Photo de: Tech3 Racing

Confrontés à cette infraction presque insoluble, entre le risque de pénalité et la possibilité d’avoir une pression nuisible au comportement de la moto, les pilotes sont dans une situation délicate, mais qu’ils comprennent. Viñales lui-même a justifié le règlement après sa pénalité et Márquez, qui s’était joué de la situation à Buriram, ne préconise que quelques ajustements… en sachant qu’ils seront difficiles à mettre en place.
“Pour moi, c’est une question de sécurité, comme Michelin l’a dit”, a confié le leader du championnat en conférence de presse à Jerez. “La seule chose sur laquelle on peut travailler, c’est peut-être d’essayer de comprendre si on peut réduire le pourcentage des tours, si c’est sûr, pour faire moins de tours avec cette pression.”
“Peut-être que Viñales a pris la tête, [que la pression] a chuté et qu’elle n’est jamais remontée. La seule chose que je vois, c’est réduire le pourcentage, mais Michelin doit l’accepter parce que c’est une question de sécurité.”
Michelin a déjà fait un geste
Michelin a déjà consenti à faire évoluer le règlement. Face à de nombreux pilotes qui jugeaient le seuil trop élevé, les analyses du manufacturier ont montré qu’il était possible de l’abaisser avant l’entame de la saison 2024… mais en contrepartie, il a été demandé qu’il soit respecté 60% de la course, et contre 50% auparavant. Pour le sprint, il est resté à 30% des tours puisqu’avec une épreuve deux fois plus courte, les pneus ont moins le temps de s’endommager.

Des pneus Michelin
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Franco Morbidelli comprend cette nécessité de respecter une pression minimale face aux contraintes de plus en plus importantes subies par les pneus à l’accélération, au freinage et en courbe. “Les machines du MotoGP sollicitent les pneus d’une façon très agressive et forte, donc avoir un seuil de sécurité de la part de Michelin, je pense que c’est la bonne chose à faire”, a expliqué le pilote VR46. “Il faut suivre leurs règles.”
Et selon Pecco Bagnaia, la situation est gérable avec les seuils demandés actuellement. “Comme les autres l’ont dit, les règles sont les règles”, a souligné l’Italien. “Il faut rester au-dessus de cette limite mise en place par Michelin pour des questions de sécurité. Il y a deux ans [avant l’encadrement des pressions], on roulait avec les mêmes pneus à une pression plus faible mais je pense que la limite que l’on avait au Qatar était très basse. Je pense que dans cette situation, la limite peut rester la même sans nuire à nos performances et que ça peut continuer comme ça.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Marc Márquez

Pecco Bagnaia

Franco Morbidelli

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Moto GP

Márquez craint plus Bagnaia que son frère au championnat

Marc Márquez a été l’homme fort du début de saison avec un premier poursuivant inattendu, son frère Álex Márquez, deuxième du championnat mais aussi de toutes les épreuves disputées, sprint comme course principale, jusqu’à un contact avec Fabio Di Giannantonio à Losail. Le pilote Gresini est ainsi arrivé à Jerez avec neuf points d’avance sur Pecco Bagnaia, moins régulier depuis l’entame du championnat.
Ravi de partager l’affiche avec son cadet, Marc Márquez pense cependant que son coéquipier deviendra son rival le plus sérieux pour le titre, tout simplement parce qu’il sera mieux équipé. “J’aimerais dire qu’Álex est mon principal adversaire, mais en pensant au long terme sur la saison, je pense que c’est Pecco qui va l’être”, a déclaré le leader du championnat au site officiel du MotoGP.
“La raison, c’est qu’il a les mêmes outils que moi. On est dans l’équipe d’usine et on aura les dernières évolutions. Ducati travaille et apporte toujours de nouvelles choses dans le courant de la saison. On aura une moto toujours meilleure pour les futures courses. Ceci dit, Álex est performant alors ils sont tous les deux très rapides, et puis je connais le talent de mon frère alors c’est la raison pour laquelle je dis qu’il fera partie de mes adversaires.”

Álex et Marc Márquez
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Très fier” de son frère, Marc Márquez ne connaît pas précisément la moto avec laquelle il roule puisqu’il s’agit de la GP24 de la saison passée, alors qu’ils disposaient tous deux de la GP23 en 2024, et que l’aîné roule maintenant sur le modèle le plus récent… même si aucun pilote ne la qualifie vraiment de “GP25” en raison des nombreux retours en arrière décidés pendant les essais de pré-saison.

“On ne sait pas où se situe la limite de cette moto.”

Les pilotes de l’équipe d’usine avaient salué le choix de renoncer à certaines évolutions, et Márquez se sent en pleine confiance sur sa Desmosedici… tout en ayant l’impression de pouvoir faire mieux : “Les progrès entre les GP23 et la ‘GP24,5’ sont importants, vraiment importants. Dans le pilotage, j’ai besoin d’une bonne entrée de courbe. Avec la GP23, j’étais plus limité. Avec la GP24,5, je me sens super bien et ça me donne cette confiance.”
“À chaque fois, on a l’impression de pouvoir en faire plus et on ne sait pas où se situe la limite de cette moto. Sur la GP23, je tombais souvent en pneu neuf dans les time attacks, j’essayais de comprendre pourquoi, et sur la GP24 [le modèle d’usine actuel] je me sens bien. On verra comment ça évoluera, comment on pourra attaquer, et ça m’intéresse de comprendre cette moto sur un type de circuit différent, comme Jerez, où tout est plus petit.”
“Avec cette moto, je découvre encore des choses que j’ai un peu lancées au Qatar, pour progresser dans ces virages à droite”, a précisé Márquez, pour qui ces fameuses courbes sont un problème récurrent. “Je vais essayer de continuer ici parce que je sens que je peux progresser dans ce domaine.”
Des nouveautés attendues lundi
Les différences entre la GP23 d’Álex Márquez et le modèle des pilotes d’usine pourraient devenir plus marquées au cours des prochaines semaines. Le test de lundi, au lendemain de la course, devrait être l’occasion de voir plusieurs évolutions sur la machine officielle. Márquez juge nécessaire de peaufiner sa Ducati pour rester au sommet.
“On a vu qu’on avait lancé une petite chose au Qatar, l’aileron a un peu changé, Pecco a roulé avec une selle, moi avec une autre… L’équipe Ducati essaie de continuer à travailler parce qu’on est là, on est super performants, mais on ne peut pas se reposer parce que les concurrents vont se rapprocher et qu’ils progressent. C’est ce qui est le mieux chez Ducati, les ingénieurs en veulent toujours plus. Même si c’est un petit problème, ils essaient de résoudre ça le plus vite possible.”

Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Pecco Bagnaia se félicite également de ce travail de fond, qui permet même aux pilotes de rouler avec de petites différences s’ils le jugent nécessaire, mais l’Italien veut éviter de trop modifier sa moto en ce moment. “Quand on roule chez Ducati, on peut utiliser ce que l’on préfère”, a résumé Bagnaia. “Je ne sais pas si c’est la même chose chez les autres constructeurs. Nous avons de petites différences sur la moto parce que je préfère une chose, il en préfère une autre.”
“Lundi, on aura des nouveautés à tester. Ce sera un test important et on verra ce qu’on utilisera au Mans. Dans ma situation, je ne veux pas faire de trop gros changements parce que je veux d’abord retrouver la lutte pour les premières places sans être inconfortable. Je me sens bien sur la moto et après, peut-être que j’ajouterai une nouveauté sur la moto au Mans ou lors du test.”
Avec Léna Buffa
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Marc Márquez

Pecco Bagnaia

Ducati Team

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Moto GP

“Plus mature”, Viñales accepte sans broncher le podium perdu à Losail

Maverick Viñales a vite été privé de son podium totalement inattendu au Qatar. Brillant deuxième à l’arrivée, l’Espagnol a été pénalisé pour avoir passé trop de temps avec une pression de pneu trop basse dans son pneu avant, ce qui l’a fait dégringoler au 14e rang.
Viñales a préféré retenir le positif, à savoir ses progrès sur la KTM, et son attitude a épaté son patron chez Tech3, Hervé Poncharal. L’approche du pilote est particulièrement saluée par le Français et selon Viñales, elle est le fruit de la maturité gagnée au fil des expériences chez plusieurs constructeurs, qui lui ont appris la patience.
Deux semaines après la mésaventure de Losail, Viñales se concentre donc sur son meilleur ressenti au guidon de la KTM, au point de se dire qu’il jouerait avec les leaders s’il retrouvait Austin, où il s’était imposé avec l’Aprilia la saison passée. Loin de se plaindre de la règle sur les pressions de pneus, il reconnaît un mauvais choix puisqu’il ne s’attendait pas à mener la course – ce qui a contribué à rafraichir le pneu et à faire baisser sa pression – et juge même la règle bonne pour la sécurité.
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Après le GP du Qatar, tu étais peut-être le plus optimiste dans toute l’équipe !
On dirait que oui ! On était tous très heureux.
Tu as fait une bonne course mais tu as été pénalisé…
Ça ne sert à rien d’avoir une mauvaise sensation quand on a eu une course incroyable. Je n’ai laissé personne se sentir mal.
Est-ce que ton approche a un peu changé par rapport au passé ?
Évidemment, mon approche est différente des dernières années, très différente d’avant. C’est l’expérience, je suis plus mature. Quand tu as ça, tu comprends que les choses avancent lentement, donc tu développes une grande capacité de patiente. Cela m’aide pour ce que je vis avec KTM, par exemple. Je comprends qu’il y a un timing, que je dois me montrer patient, que je dois travailler et croire en ce qu’on fait.
Je dis toujours aux gars “Ne vous précipitez pas trop, il faut croire que les choses arriveront” et il ne faut pas trop changer les choses. Si on revenait à Austin maintenant, avec la même moto, les mêmes choses et un tout petit peu plus d’expérience, ce serait une course totalement différente et je serais beaucoup plus à l’avant. Il faut juste prendre de l’expérience et comprendre la nouvelle moto.

Maverick Viñales a dû rendre son trophée.
Photo de: Tech3 Racing

Tu étais en infraction pour une petite marge, mais as-tu perçu que tu avais un avantage ?
Je vais prendre un exemple : si la pression [imposée] est de 2,2 [bar] est qu’on est à 1,8, c’est un gros avantage. Mais [1,8], c’est légal. Si tu es à 1,7 et que la limite est à 1,8, ce n’est rien, ça ne veut pas dire que c’est mieux. C’est peut-être une chose que l’on doit comprendre. On a mis une pression en pensant qu’on serait derrière quelqu’un et j’étais devant ! C’était inattendu pour nous.
As-tu pensé à laisser Marc Márquez pour faire remonter la pression ?
Je l’ai fait mais il était trop rapide ! Il s’est échappé ! Je l’ai laissé passer au virage 6 mais il a roulé en 1’52″5 puis 1’52″6. Je me suis demandé si j’attendais Pecco et je me suis dit “Ça ira Maverick, on y va”.
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As-tu regardé le tableau de bord pendant la course ?
Pas trop.
Mais il devait y avoir des alertes…
Ouais, j’avais des alertes… Quand j’ai vu que Marc m’avait doublé et que j’ai vu qu’il me fallait quelques tours [au-dessus de la pression], je me suis dit “C’est impossible… J’y vais”.
La pénalité de 16 secondes est assez lourde…
C’est le règlement.

Maverick Viñales
Photo de: Tech3 Racing

En avez-vous parlé en Commission de sécurité ?
Pfff… Ça ne change rien, c’est le règlement. Il faut être sous une pression de sécurité. C’est sûr que si c’est quatre secondes [de pénalité], tout le monde prendra plus de risques. Cette règle n’a pas de sens si tout le monde prend des risques. Si c’est 16 [secondes] pour tout le monde, c’est comme ça.
As-tu déjà roulé avec une pression très basse ?
Je n’ai jamais essayé de pneu avec une pression très basse. Normalement, je roule toujours à 1,8 ou 1,9, parfois – surtout pendant un test –  on essaie d’aller plus haut pour voir ce qu’il se passe, mais je ne roule jamais avec une pression si basse. S’il y a une erreur, peut-être qu’un pilote peut rouler mais je pense que c’est bien pire quand on roule avec [une pression] très basse. La moto ne se comporte pas bien parce que le pneu est dans une position totalement différente. C’est une question de sécurité, c’est pour ça qu’ils ont mis cette règle.
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Maverick Viñales

Tech 3

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Moto GP

Márquez et Bagnaia se méfient l’un de l’autre à Jerez

Autrefois bête noire de Ducati, le Grand Prix d’Espagne semble promis à l’un des pilotes de la marque ce week-end. Le constructeur italien sera en quête d’un 22 succès consécutif, ce qui lui permettrait d’égaler un record détenu par Honda, l’équipe officielle reste sur quatre succès consécutifs à Jerez et Pecco Bagnaia sur trois, tandis que Marc Márquez arrive en très grande forme puisqu’il a a remporté les quatre sprints et trois courses principales cette année, et menait avant de tomber à Austin.
Un succès ce week-end serait particulièrement fort pour Márquez, un an après un duel mémorable avec Bagnaia, remporté par l’Italien, et surtout cinq ans après sa grave blessure au bras sur cette piste. “J’y ai de très bons souvenirs… des mauvais aussi !”, a résumé Márquez, interrogé par le site officiel du MotoGP.
“J’y ai décroché l’année dernière mon premier podium [avec Ducati], j’ai beaucoup aimé ce Grand Prix. On va essayer de bien commencer. Après, le plus important au Grand Prix d’Espagne est de contrôler les horaires parce que le programme est très chargé et il va falloir se reposer.”
Marc Márquez a profité des mésaventures de son frère au Qatar pour porter son avance à 17 points au championnat, tandis que Bagnaia pointe à 26 unités. Plus qu’un succès, son ambition est de préserver sa position de leader ce week-end, en craignant particulièrement Bagnaia après ses trois succès consécutifs en Andalousie.
“Mon principal objectif est toujours d’essayer de monter sur le podium, en pensant au championnat. Après, si on en a l’opportunité et le niveau, on va essayer de se battre pour la victoire et de gagner, mais il ne faut pas oublier que Pecco a gagné ici ces trois dernières années, Álex est en très bonne forme, alors ces deux pilotes seront rapides. On va essayer d’être dans le coup et de se battre avec eux.”

Marc Márquez accumule les trophées depuis le début de la saison.
Photo de: Ducati Corse

“On arrive en bonne forme, sur un circuit totalement différent de ceux que l’on a eus jusqu’à présent : étroit, petit, avec un pilotage différent”, a souligné Márquez en conférence de presse ce jeudi. “On verra. Pecco a gagné les trois dernières années donc c’est sûr qu’il sera un prétendant.”
Bagnaia renvoie la balle à Márquez
Quand Márquez insiste sur les trois victoires de Bagnaia à Jerez, son coéquipier préfère rappeler la forme étincelante de l’Espagnol depuis l’entame du championnat. Bagnaia n’a pas non plus oublié que Márquez s’était mesuré à lui malgré une Ducati vieille d’un an la saison passée, et il s’attend à ce qu’il soit redoutable ce week-end.
“Cette piste est très bonne pour notre moto”, a rappelé le double champion du MotoGP. “Je suis très impatient de commencer. Il faudra vérifier les conditions après la catastrophe d’il y a deux mois, mais je suis très heureux de rouler ici. J’aime la piste et les trois derniers Grands Prix ont tous été différents mais très sympas. Celui de l’an dernier a été très intense, Marc était très fort, il revenait vite et la bataille des derniers tours a été bonne. Je sens que ce sera différent cette saison parce qu’il est plus performant que l’an dernier et qu’il se sent mieux. Cette fois, c’est moi qui vais devoir progresser.”
En délicatesse mais capable d’engranger de gros points lors des premiers Grands Prix de la saison, Bagnaia espère continuer à gagner en confiance sur sa moto ce week-end, pour peut-être inquiéter un Márquez souvent au-dessus du lot depuis l’entame du championnat. Il est en tout cas certain d’avoir la capacité de se hisser à son niveau.
“Je crois que je peux me battre pour gagner. Je sens que mon potentiel est suffisamment bon pour me battre. Si j’ai du mal à le faire, c’est parce que j’ai du mal à me sentir bien, et je sens qu’il est dans une forme incroyable, il fait tout à la perfection. On connaît tous le potentiel de Marc et pour le battre, il faut être un cran devant. Je travaille sur ça mais je sens que mon potentiel est suffisant pour au moins me battre.”

Marc Márquez et Pecco Bagnaia
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Je pense que Marc est dans une situation où il sait qu’il peut finir deuxième sans trop prendre de risques”, a ajouté Bagnaia, sans réellement croire à cette possibilité : “Mais c’est un pilote qui ne veut pas finir deuxième habituellement ! Je suis là pour essayer. Si je gagne ce Grand Prix, c’est parce que les progrès que l’on a faits depuis le début fonctionnent bien.”
“Il faut juste que je me concentre sur le week-end, sur être performant, et si j’ai une possibilité, j’essaierai. Mais la tendance est en progrès depuis la première course. On doit juste continuer comme ça.”
Avec Léna Buffa
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Moto GP

Martín retrouvera l’Espagne samedi, sans certitude pour la suite

Jorge Martín va pouvoir quitter le Qatar ce week-end, près de deux semaines après sa blessure. Alors qu’il faisait son retour en MotoGP après avoir manqué le début de saison en raison d’une succession de chutes lors de la pré-saison, le champion du monde en titre s’est une nouvelle fois blessé en tombant pendant la course principale à Losail, surtout parce qu’il a été percuté par Fabio Di Giannantonio.
Touché par un pneumothorax avec hémothorax, à savoir un épanchement d’air et de sang dans la cavité pleurale, mais aussi par un total de 11 fractures au niveau des côtes, Martín a dû être traité avec un drain et n’a pu quitter l’hôpital que dimanche. Il n’était pas encore apte à prendre l’avion en raison de ses blessures.
Aprilia a annoncé qu’un vol sera affrété samedi, lui permettant de revenir en Espagne. “La bonne nouvelle est que samedi, à cette heure, il sera en mesure de prendre un vol médicalisé pour retrouver Madrid”, a déclaré Massimo Rivola, patron d’Aprilia Racing, à Jerez ce jeudi après-midi. “À Madrid, il ira à l’hôpital Ruber Quirón pour des examens. Après les examens on connaîtra la situation précise et on aura peut-être une idée de la durée de la convalescence.”
“Je pense que son véritable rétablissement commencera à partir de là, étant donné qu’il sera près de ses proches”, a ajouté l’Italien. “Je dois dire cependant que son père Angel et [sa compagne] Maria sont restés auprès de lui, donc il a été très soutenu, mais rentrer à la maison aide, c’est certain.”
 
Les examens que Martín passera dans les prochains jours donneront une idée de la durée de sa convalescence, qui pourrait durer plusieurs mois, mais Rivola préfère ne pas avoir d’échéance en tête : “Nous n’en fixons pas pour le moment parce que tant qu’il n’est pas rentré, en espérant que le vol se passe bien, et qu’il n’a pas fait tous les examens, en espérant que tout soit bon, nous ne pouvons pas envisager de faire des prévisions.”
“D’une manière générale, j’ai tendance à dire que Jorge est rapide dans tout ce qu’il fait ! Même pour le scaphoïde, [la convalescence] semblait initialement être de deux ou trois mois, et il a diminué les temps par deux. Ceci étant dit, il va falloir attendre, être patients.”
“Je pense que la seule chose à faire maintenant, c’est de le traiter comme un fils”, a insisté Rivola. “Je veux qu’il revienne quand il sera prêt et lui faire sentir qu’on l’aime, qu’on reste à ses côtés. C’est la première des priorités.”
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Lorsqu’il est interrogé sur ce qui le préoccupe le plus entre le moral et la condition physique de sa recrue star, Rivola confie s’intéresser au deux… sans réellement craindre l’avenir : “Pour le moment, sans savoir quels seront les résultats des examens qu’il fera à Madrid, les deux m’inquiètent. Je dois dire qu’avec un pilote qui a autant d’énergie, d’implication, et si vous voulez avec aussi autant de couilles, franchement, je suis très optimiste. C’est un champion et ça n’est pas un hasard.”
“C’est sûr qu’il a des hauts et des bas, mais le caractère et l’instinct de Jorge en font en combattant”, a-t-il précisé.
Le vibreur en cause dans la blessure de Martín ?
Depuis la course au Qatar, Martín a donné quelques nouvelles via les réseaux sociaux mais ne s’est pas exprimé sur les causes de sa chute. Tout au long du week-end, l’Espagnol évoquait sa fatigue et son doute quant à sa capacité de disputer l’intégralité du Grand Prix, mais Rivola est convaincu qu’il gérait très bien la situation avant sa chute et qu’il n’est “absolument pas” revenu trop tôt.
“Je pense que c’était le bon moment. Il se sentait prêt, les médecins disaient qu’il était prêt. Tout le monde autour de lui, l’équipe qui l’a opéré, disait qu’il était prêt. Le truc, c’est que pour prendre le rythme sur une MotoGP, ça ne se fait qu’en pilotant une MotoGP. Si on voit son approche en course, dans les quatre derniers tours il était un peu plus lent que dans les neuf premiers tours. On pense vraiment qu’il gérait.”

Jorge Martin, Aprilia Racing Team
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Pour Rivola, la blessure est surtout le résultat d’un vibreur qui n’a pas la bonne configuration pour le MotoGP : “La raison, c’est qu’il est arrivé un petit peu tard dans le virage, il y a un vibreur qui est fait pour les autos et non pour les motos, après le vibreur il y a du bitume, ce qui est à mon avis une grosse erreur car s’il y avait de l’herbe le pilote resterait un peu plus à l’intérieur, et voilà. Mais ça n’est rien d’extraordinaire, ça aurait été une glissade presque banale.”
“Quand on roule sur les mêmes pistes que la Formule 1, c’est difficile d’avoir trop d’exigences”, a-t-il relativisé. “On ne peut pas demander à changer les vibreurs à chaque fois. […] C’est comme ça, il faut prendre en compte que quand on [partage un circuit] avec la Formule 1. Actuellement, dans l’équilibre entre F1 et MotoGP, c’est la F1 qui décide ! [rires]”
Avec Léna Buffa
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Martin de retour en Espagne samedi, aucun pronostic pour sa convalescence

Jorge Martín va pouvoir quitter le Qatar ce week-end, près de deux semaines après sa blessure. Alors qu’il faisait son retour en MotoGP après avoir manqué le début de saison en raison d’une succession de chutes lors de la pré-saison, le champion du monde en titre s’est une nouvelle fois blessé en tombant pendant la course principale à Losail, surtout parce qu’il a été percuté par Fabio Di Giannantonio.
Victime d’un pneumothorax avec hémothorax, à savoir un épanchement d’air et de sang dans la cavité pleurale, mais aussi d’un total de 11 fractures au niveau des côtes, Martín a dû être traité avec un drain et n’a pu quitter l’hôpital que dimanche dernier. Il n’était pas encore apte à prendre l’avion en raison de ses blessures.
Aprilia a annoncé qu’un vol sera affrété samedi, lui permettant de rentrer en Espagne. “La bonne nouvelle est que samedi, à cette heure, il sera en mesure de prendre un vol médicalisé pour retrouver Madrid”, a déclaré Massimo Rivola, patron d’Aprilia Racing, à Jerez ce jeudi après-midi. “À Madrid, il ira à l’hôpital Ruber Quirón pour des examens. Après les examens, on connaîtra la situation précise et on aura peut-être une idée de la durée de la convalescence.”
“Je pense que son véritable rétablissement commencera à partir de là, étant donné qu’il sera près de ses proches”, a ajouté l’Italien. “Je dois dire cependant que son père Angel et [sa compagne] Maria sont restés auprès de lui, donc il a été très soutenu, mais rentrer à la maison aide, c’est certain.”
 
Les examens que Martín passera dans les prochains jours donneront une idée de la durée de sa convalescence, qui pourrait durer plusieurs mois, mais Rivola préfère ne pas avoir d’échéance en tête : “Nous n’en fixons pas pour le moment parce que tant qu’il n’est pas rentré, en espérant que le vol se passe bien, et qu’il n’a pas fait tous les examens, en espérant que tout soit bon, nous ne pouvons pas envisager de faire des prévisions.”
“D’une manière générale, j’ai tendance à dire que Jorge est rapide dans tout ce qu’il fait ! Même pour le scaphoïde, [la convalescence] semblait initialement être de deux ou trois mois, et il a divisé le temp par deux. Ceci étant dit, il va falloir attendre, être patients.”
“Je pense que la seule chose à faire maintenant, c’est de le traiter comme un fils”, a insisté Rivola. “Je veux qu’il revienne quand il sera prêt et lui faire sentir qu’on l’aime, qu’on reste à ses côtés. C’est la première des priorités.”
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Lorsqu’il est interrogé sur ce qui le préoccupe le plus entre le moral et la condition physique de sa recrue star, Rivola confie s’intéresser au deux… sans réellement craindre l’avenir : “Pour le moment, sans savoir quels seront les résultats des examens qu’il fera à Madrid, les deux m’inquiètent. Je dois dire qu’avec un pilote qui a autant d’énergie, d’implication, et si vous voulez avec aussi autant de couilles (sic), franchement, je suis très optimiste. C’est un champion et ça n’est pas un hasard.”
“C’est sûr qu’il a des hauts et des bas, mais le caractère et l’instinct de Jorge en font un combattant”, a-t-il précisé.
Le vibreur en cause dans la blessure de Martín ?
Depuis la course au Qatar, Martín a donné quelques nouvelles via les réseaux sociaux mais ne s’est pas exprimé sur les causes de sa chute. Tout au long du week-end, l’Espagnol évoquait sa fatigue et son doute quant à sa capacité de disputer l’intégralité du Grand Prix, mais Rivola est convaincu qu’il gérait très bien la situation avant sa chute et qu’il n’est “absolument pas” revenu trop tôt.
“Je pense que c’était le bon moment. Il se sentait prêt, les médecins disaient qu’il était prêt. Tout le monde autour de lui, l’équipe qui l’a opéré, disait qu’il était prêt. Le truc, c’est que pour prendre le rythme sur une MotoGP, ça ne se fait qu’en pilotant une MotoGP. Si on voit son approche en course, dans les quatre derniers tours il était un peu plus lent que dans les neuf premiers tours. On pense vraiment qu’il gérait.”

Jorge Martin, Aprilia Racing Team
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Pour Rivola, la blessure est surtout le résultat d’un vibreur qui n’a pas la bonne configuration pour le MotoGP : “La raison, c’est qu’il est arrivé un petit peu tard dans le virage, il y a un vibreur qui est fait pour les autos et non pour les motos, après le vibreur il y a du bitume, ce qui est à mon avis une grosse erreur car s’il y avait de l’herbe, le pilote resterait un peu plus à l’intérieur, et voilà. Mais ça n’est rien d’extraordinaire, ça aurait été une glissade presque banale.”
“Quand on roule sur les mêmes pistes que la Formule 1, c’est difficile d’avoir trop d’exigences”, a-t-il relativisé. “On ne peut pas demander à changer les vibreurs à chaque fois. […] C’est comme ça, il faut le prendre en compte quand on [partage un circuit] avec la Formule 1. Actuellement, dans l’équilibre entre F1 et MotoGP, c’est la F1 qui décide ! [rires]”
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Le “second souffle” de Zarco l’aide à se projeter vers 2026 avec Honda

Après les quatre premières courses de la saison, Ducati domine sans surprise tous les championnats, en monopolisant les cinq premières places chez les pilotes et les trois premières chez les équipes. Ce qui est un peu plus surprenant, c’est de constater que le premier poursuivant est Honda chez les constructeurs, en grande partie grâce aux résultats de Johann Zarco sur la machine du team LCR.
Dans les quatre courses principales disputées cette année, celui qui est lui-même sixième et premier “non-Ducati” chez les pilotes a été trois fois le meilleur représentant de Honda, et donc celui qui apportait les points au championnat des constructeurs. Surtout, ces trois Grands Prix l’ont vu à chaque fois améliorer son meilleur résultat avec la RC213V, jusqu’à une cinquième place à Losail, qui s’est même convertie en quatrième position après la pénalité infligée à Maverick Viñales.
Actuellement sixième du championnat, Zarco se félicite de ces résultats supérieurs aux attentes fixées avant l’entame de la saison. “C’est clair, on aurait signé”, a confié le Français à Canal+. “Après, c’est la lueur, l’objectif qu’on veut toujours. Même si j’ai annoncé vouloir être constant dans le top 10 cette année, sur chaque course, là on est même avec du ‘plus plus’ !”
Zarco ne peut cependant s’empêcher de regretter les points qui se sont envolés avec une chute en course principale aux États-Unis et un mauvais choix de pneus lors du sprint au Qatar : “J’ai perdu des points à Austin alors que c’était quand même une très belle course. On se dit que c’est bien d’avoir attaqué, la chute n’est  pas très grave mais au fond de moi, ces huit points me sont un peu restés sur l’estomac et […] aussi d’avoir raté [le sprint de Losail] à cause d’un choix de pneus.”
“Il y a moyen de prendre des points tout le temps et là [je suis] vraiment content d’avancer dans ce championnat qui est important pour moi.”

Johann Zarco
Photo de: Noushad Thekkayil – NurPhoto – Getty Images

Cette dynamique positive conforte Johann Zarco dans sa décision de s’être lancé dans l’aventure Honda il y a un an, ce qui l’avait poussé à renoncer à la Ducati. Depuis quelques semaines, le vétéran du plateau multiplie même les appels du pieds envers la marque en vue d’une potentielle prolongation, qu’elle soit avec LCR ou avec l’équipe officielle. “Là, les discussions sont plutôt bonnes chez Honda pour pouvoir continuer à progresser parce que j’ai un vrai second souffle depuis le milieu de l’année 2024”, a souligné Zarco.
Dans cette optique, le résultat de Losail a été “assez important” pour continuer à définir un avenir commun. “Je sais que je fais de bonnes choses avec Honda, vu où j’en suis dans ma carrière, je veux continuer, je suppose que Honda sera la meilleure solution”, a précisé Zarco devant les journalistes venus l’interroger après le GP du Qatar. “J’aime aussi Suzuka [où il a remporté les 8 Heures l’an passé, ndlr], c’est aussi quelque chose qui plaît à Honda, et ils voient que j’apprécie aussi. C’est toujours bien d’être le premier Honda, mais surtout de me rapprocher des leaders maintenant.”
“C’est parfait. Ce n’est pas une question de bon moment, une cinquième place est toujours bienvenue, mais ce qu’on a construit entre la première course et maintenant, avec seulement une erreur à Austin, est positif.”
Zarco “très proche de quelque chose d’excellent”
Avec la Honda, Johann Zarco se rapproche même de sensations qu’il n’a plus connues depuis ses deux titres en Moto2. Même s’il a brillé avec la Yamaha et la Ducati au cours de sa carrière en MotoGP, avec plusieurs podiums et même un succès à Phillip Island en 2023, il n’a jamais été en totale sérénité sur ses différentes machines.

Johann Zarco
Photo de: Team LCR

Dès son arrivée chez LCR, il se félicitait de sensations familières malgré le déficit de performance, et depuis, il a continué à peaufiner son pilotage et à gagner en aisance : “Je change des choses et je suis content que les choses que je voulais changer commencent à payer. C’est une bonne version des nouvelles choses que je veux faire.”
“Peut-être que la meilleure version pour cette sensation d’être concentré sur les trajectoires, de répéter ce que je sais, était l’époque du Moto2, parce que je n’ai jamais retrouvé ça en MotoGP. Je pense qu’avoir fait un pas en arrière avec Honda l’an dernier, pour reconstruire quelque chose, m’offre maintenant l’opportunité de prendre encore plus de plaisir et de voir que je suis très proche de quelque chose d’excellent.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Johann Zarco

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Álex Márquez : “La vitesse était là avec la moitié des ailerons”

La série de deuxièmes places d’Álex Márquez a pris fin à Losail, au terme d’une course chaotique. Lors du sprint, l’Espagnol avait vu l’arrivée à cette position pour la septième fois consécutive, en comptant les courses du samedi et du dimanche disputées depuis le la saison. Il était de nouveau deuxième sur la grille pour la course principale et a conservé sa position au départ… mais sa course a commencé à dérailler dès le premier virage.
Son frère, Marc Márquez, a glissé au premier virage et a légèrement ralenti, ce qui a mené à un petit contact. “Il m’a dit que l’écart s’est réduit parce qu’il s’est fait une frayeur”, a expliqué Álex Márquez. “Il a un peu perdu l’arrière et coupé les gaz. À un moment derrière lui, je l’ai remarqué et j’ai vu qu’il avait la vitesse pour mettre les gaz et repartir. J’ai juste essayé d’accélérer et j’ai senti le contact, mais ce n’était rien, on a continué.”
Bien que la manœuvre ait aidé Franco Morbidelli à prendre la tête, Álex Márquez se satisfaisait alors d’être troisième, ayant réalisé un début de course prudent derrière son aîné : “J’étais au contact, Marc était vraiment lent durant ces tours, il essayait juste d’économiser ses pneus et je me suis dit ‘C’est la bonne stratégie, laisse Franco mener’.”
Álex Márquez est cependant sorti de la lutte pour la victoire dès le troisième tour. Fabio Di Giannantonio l’a doublé et sa tentative de répliquer a mené à un accrochage, après lequel il n’était plus que huitième. Le pilote Gresini a reconnu sa responsabilité et accepté sa pénalité sans rechigner.
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Álex Márquez s’est retrouvé au cœur du classement après son contact avec Fabio Di Giannantonio.
Photo de: Honda Racing

Márquez a pu remonter au sixième rang avant son long-lap, qui l’a relégué à la 12e place, après quoi il a multiplié les dépassements jusqu’à la septième position. Cela deviendrait une sixième place après l’arrivée en raison de la pénalité de Maverick Viñales. Il a ainsi préservé sa deuxième place au championnat, même si l’écart avec Marc Márquez a grimpé à 17 points.
“J’ai fait mon long-lap, j’ai essayé de rester calme, de rouler à mon rythme. J’ai gagné beaucoup de places donc c’est bien pour le championnat et on avance. Il y a beaucoup de points positifs. Il faut qu’on se tourne vers Jerez.”

J’ai compris pourquoi je cabrais au dernier virage, mais en cinquième ou en sixième, la moto volait.

Le contact avec Di Giannantonio a pourtant eu des effets, en arrachant une partie des ailerons de la Ducati du pilote Gresini… qui n’a réalisé qu’après coup pourquoi le comportement de sa moto avait changé : “Ce qui est positif, c’est que je ne m’en suis pas rendu compte. J’ai compris après le drapeau à damier, j’ai vu qu’il n’y avait plus que l’aileron supérieur. J’ai compris pourquoi je cabrais au dernier virage, mais en cinquième ou en sixième, la moto volait, je doublais tout le monde !”
“Dans certains freinages et certains virages, les sensations n’étaient pas très bonnes, un peu bizarres, mais j’ai roulé en 1’52″8 après le long-lap donc la moto n’était pas mauvaise. Il faut voir le positif, on a la vitesse. Mais cette erreur nous reste en travers de la gorge.”

Álex Márquez
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Avant la course, Álex Márquez doutait fortement de ses chances d’inquiéter son frère, mais malgré les conséquences de la mésaventure avec Fabio Di Giannantonio, le bon rythme affiché laisse croire qu’un nouveau podium était à sa portée. Il se refuse pourtant à estimer la place qui aurait pu être la sienne sans ces mésaventures.
“Je n’aime pas parler d’où j’aurais pu être”, a-t-il confié au site officiel du MotoGP. “J’ai fini septième, j’avais une bonne vitesse, mais on ne sait jamais : quand on est devant, on peut attaquer un peu plus et au final, on souffre avec le pneu arrière. J’accepte cette septième place.”
“Aujourd’hui, la moto était vraiment bonne”, a quand même souligné Márquez. “Je le dirais comme ça, vraiment bonne. Je n’avais pas cette grosse vibration que j’avais [samedi] donc l’équipe a fait un travail incroyable au cours de la nuit. Je me sentais vraiment bien mais on ne sait jamais. […] La vitesse était là avec la moitié des ailerons, c’est ce qu’il faut retenir pour Jerez.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Álex Márquez

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Moto GP

Álex Márquez désolé, Fabio Di Giannantonio ne décolère pas

Álex Márquez et Fabio Di Giannantonio étaient tous deux candidats au podium, voire mieux, au GP du Qatar, mais un accrochage leur a coûté cher. Au troisième tour, le pilote VR46 a doublé son rival pour la troisième place, et Márquez a tenté de répliquer au freinage suivant, pour finalement percuter la moto de Di Giannantonio.
Les deux hommes ont dû passer dans la zone de dégagement et ont perdu plusieurs places dans la manœuvre. Álex Márquez a été jugé responsable, ce qui lui a valu un long-lap, et il n’a eu aucun mal à accepter sa responsabilité. “Diggia m’a attaqué au virage 10, avec une manœuvre très propre”, a-t-il reconnu. “J’ai essayé de l’attaquer à nouveau au virage 12. Ce n’était pas le bon endroit, pas le bon moment pour tenter une manœuvre, et j’ai complètement commis une erreur.”
 
“Peut-être qu’il a tourné un peu tôt mais c’était la bonne manœuvre”, a ajouté le pilote Gresini. “Quand quelqu’un attaque, l’autre essaie de se défendre. S’il a fermé la porte, il a eu raison, je ne peux rien dire. J’ai fait une erreur, ce n’était pas du tout sa faute. C’était ma faute, c’est ma responsabilité, et quand on fait une erreur dans la vie, il faut l’accepter. Je l’accepte totalement. C’est tout, il n’y a rien à dire.”
La sanction n’a pas été une véritable surprise pour Márquez : “Le long-lap était mérité, je l’ai accepté. J’ai présenté mes excuses à Diggia et son équipe, c’est tout.”
L’Espagnol a en fait uniquement parlé à des membres de VR46, qui l’ont dissuadé d’approcher Di Giannantonio : “J’ai essayé mais ils m’ont dit que ce n’était pas le moment, donc je comprends.”
Di Giannantonio agacé par la manœuvre et la sanction
Le vainqueur de l’édition 2023 du Grand Prix était en effet très mécontent après cet accrochage. Il estime qu’Álex Márquez l’a mis en danger et a commis une erreur indigne d’un pilote de son expérience en MotoGP. “J’étais assez clairement devant et j’ai été percuté assez fort”, a expliqué Di Giannantonio. “C’est sûr que ce n’était pas volontaire mais c’est une erreur.”
“La seule chose que je me dis, c’est qu’à notre niveau dans le championnat, en MotoGP, ce genre d’erreur est un peu limite, sincèrement. On peut peut-être l’accepter en Moto3, on peut peut-être l’accepter en Moto2, peut-être… On peut peut-être l’accepter de la part d’un rookie en MotoGP, la première fois qu’il est devant et qu’il est pris par l’émotion. Mais à notre niveau de pilotes, il faut éviter ce genre de situation parce que c’est dangereux.”

Fabio Di Giannantonio
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“Ce sport est dangereux. Cette manœuvre a été vraiment dangereuse. Il m’a vraiment mis en danger au final parce que j’ai été chanceux de ne pas tomber. Si j’étais tombé, je ne sais pas si je vous parlerais maintenant, je serais peut-être au centre médical pour voir si je vais bien parce qu’à cet endroit, on roule à plus de 200 km/h et il faut en quelque sorte faire preuve d’une prudence supplémentaire, surtout au quatrième tour de la course. Je ne veux pas commenter la chose en elle-même, je laisse ça aux gens.”
Di Giannantonio estime tout de même que le long-lap reçu par Márquez est une pénalité trop légère, puisque l’Espagnol a pu voir l’arrivée dans le top 10, alors qu’il a lui-même été privé de points : “La chose sur laquelle j’aimerais travailler pour l’avenir, c’est qu’avec une telle erreur, quand on détruit la course d’un autre pilote, on ne puisse pas recevoir seulement une pénalité long-lap. Au final, j’ai perdu 25, 20 ou 16 points, je ne sais pas combien, et il a pu finir septième [finalement sixième après la pénalité de Maverick Viñales, ndlr]. Disons que ce n’est pas juste.”
Quelle serait la sanction appropriée ? “Je suis pilote, pas commissaire, mais clairement [une pénalité] un peu plus lourde”, a répondu Di Giannantonio.
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Moto GP

Di Giannantonio a eu peur en percutant Martín : “La pire scène de ma vie”

Après ses différentes blessures, des fractures aux deux bras et au pied gauche, à cause de ses deux chutes pendant l’intersaison, Jorge Martín s’est de nouveau blessé lors de la course principale au Grand Prix du Qatar, qui marquait son retour à la compétition. L’Espagnol va rester hospitalisé pendant plusieurs jours, principalement en raison d’un pneumothorax, mais aussi parce qu’il souffre de multiples fractures aux côtes et sur l’arc vertébral.
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Si le bilan est si lourd, ce n’est pas en raison de la chute elle-même, mais parce que Martín a été touché à haute vitesse par la roue avant de la moto de Fabio Di Giannantonio, qui était juste derrière lui. Les contacts de la sorte sont parmi les plus dangereux possibles en moto et Di Giannantonio, choqué par l’incident, a été soulagé quand il a vu que Martín était conscient.
“D’abord, je sais qu’il va ‘bien’, disons”, a déclaré Di Giannantonio, qui s’exprimait alors que Martín venait d’être transféré à l’hôpital pour passer des  examens. “Évidemment, ils vérifient si tout va bien mais il va globalement bien et c’est le plus important à mon avis. On a été très chanceux pour notre championnat.”
Di Giannantonio n’a rien pu faire pour éviter Martín : “Il était devant, il est sorti un peu large. J’étais assez proche de lui, j’essayais de le doubler. Quand il est tombé, son corps était juste devant ma moto. On était à environ 200 km/h, plus ou moins – si ce n’est pas 200, c’est 160 ou 180, c’est un virage très rapide, et je l’ai percuté. C’est à l’entrée du virage 13. Je ne pouvais aller nulle part donc je l’ai touché.”
“Après, j’attaquais mais j’ai pensé à lui toute la course parce que j’avais vraiment peur. Je me suis arrêté devant son garage en fin de course, parce que je voulais que l’équipe me dise s’il allait bien et c’est le plus important aujourd’hui.”
Martín est resté prostré dans la zone de dégagement pendant plusieurs minutes et a eu besoin de l’équipe médicale pour être évacué. Pendant ce temps, Di Giannantonio cherchait à s’informer sur les écrans géants et a été surpris que la course ne soit pas interrompue.
“J’avais la chair de poule parce que c’était la pire scène de ma vie, sincèrement. C’était une très mauvaise chute et il était encore au sol. Je regardais les écrans pour essayer de comprendre s’il allait bien ou pas. Il restait au sol et je me disais ‘Il faut voir s’il va bien’ mais heureusement, il allait bien donc il n’y a pas eu de drapeau rouge. Finalement c’était bien comme ça.”

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Vincent Lalanne-Sicaud

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Moto GP

Zarco lutte avec les leaders : “Je roule pour ce genre de course”

Après un samedi catastrophique, gâché par le choix du pneu tendre qui a accentué les problèmes de vibrations de sa Honda, Johann Zarco a vécu une très belle course à Losail. Cinquième à l’arrivée et finalement classé au quatrième rang après la pénalité de Maverick Viñales, il améliore son meilleur résultat avec Honda pour la troisième fois en quatre Grands Prix cette année.
Zarco n’était pourtant que huitième après le premier tour, en ayant perdu une position au profit de Pecco Bagnaia, mais il s’est vite débarrassé de Fabio Quartararo puis a bénéficié du contact entre Álex Márquez et Fabio Di Giannantonio.
“Clairement, la confusion avec Álex Márquez et Di Giannantonio m’a bien aidé parce que ça a placé derrière moi deux candidats importants sur cette piste”, a expliqué Zarco. “Gagner quelques positions, ça a beaucoup aidé à maintenir le rythme.”
Le pilote LCR est longtemps resté cinquième et a pu doubler Franco Morbidelli, et même un temps songer à se rapprocher de Pecco Bagnaia, sans y parvenir : “Quand Morbidelli a perdu des places, je n’ai pas perdu de temps derrière lui et j’ai pu le doubler puis essayer de rester avec Pecco, mais c’était le moment le plus difficile de la course. Ne pas avoir un gros écart sur le gars de derrière m’a fait perdre un peu de temps derrière Pecco.”

Johann Zarco
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Zarco n’a finalement pas pu contenir Morbidelli et il a un temps craint d’être menacé par Fermín Aldeguer… mais il a pu revenir au contact du pilote VR46 et a même eu l’espoir de pouvoir reprendre l’avantage dans le tout dernier tour.
“À la fin, quand Morbidelli m’a doublé, j’ai vu qu’Aldeguer était également là mais j’ai fait de mon mieux pour rester aussi proche que possible de Franco, avec peut-être la possibilité de prendre la quatrième place. Mais il a aussi fait un bon dernier tour. Avec ce bon dernier tour, à essayer de rester à son contact, j’ai sauvé la cinquième place donc je suis plutôt content.”
Epargné par les vibrations qu’il redoutait, Zarco a pu démonter qu’il avait un rythme proches de celui des leaders. “Je suis très heureux”, a-t-il résumé devant la presse écrite. “J’ai maintenu un très bon rythme. Avoir ces espoirs de garder le rythme pour le podium, c’est vraiment, vraiment fantastique. Je roule pour ce genre de course, j’adore ça.”

Johann Zarco
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

“J’avais dit que si on n’avait aucun problème de vibration le dimanche, je pensais pouvoir faire une bonne course et rester avec les leaders”, a-t-il rappelé. “C’est exactement ce qu’il s’est passé donc je suis très content de ça. On a eu un peu de vibrations mais c’était sous contrôle. J’ai pu gérer un peu le pilotage pour limiter le problème. C’est juste très bon de confirmer que la vitesse vient et que les choses sont sous contrôle. Ce n’est pas facile mais on construit notre performance.”
Zarco aidé par l’aspiration
Pendant la course, Zarco a aussi pu compenser le manque de performance de la Honda en ligne droite, mis en avant avec emphase par Joan Mir après le GP des Amériques. En étant le plus souvent proche des pilotes qui le devançaient, le Français a profité du phénomène d’aspiration.
“Je sais que quand je peux rester derrière les leaders au dernier virage, avec l’aspiration je gagne deux dixièmes au tour. Quand j’étais seul, je perdais peut-être un peu de temps. Mais vu que je suis beaucoup plus lent en ligne droite, je freinais tard ! À part ça, l’aspiration a beaucoup aidé.”
“En dehors de ça, j’avais un bon contrôle de la moto sur le reste de la piste et ça a bien aidé. À Austin, on avait plus de mal à l’accélération et dans les lignes droites parce qu’on sortait de virages très lents. Dans ce virage 16, on a la place de préparer la sortie, et nos sorties ne sont pas si mauvaises. C’est juste que sur le cinquième et le sixième rapports, on perd du temps. Je savais que ça ne serait pas le plus gros problème.”
“Pour les duels, ça n’aide pas mais comme je l’ai dit, c’est ma moto actuellement et je sais qu’au début de la saison européenne, cette vitesse de pointe ne sera pas un problème, donc on verra si on pourra également bien utiliser les pistes de freinage, et être performants.”
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Moto GP

Jorge Martín reste hospitalisé pour que son pneumothorax soit traité

Le calvaire reprend pour Jorge Martín. Alors que le champion du monde en titre sortait de deux mois de convalescence après ses blessures de la pré-saison et faisait son retour au GP du Qatar, sa chute en course principale, lors de laquelle il semble avoir été percuté par Fabio Di Giannantonio, a finalement des conséquences assez lourdes.
Resté prostré un long moment et ensuite aidé par l’équipe médicale, Martín ne souffre d’aucune fracture selon les premiers examens mais un pneumothorax – une affection de la plèvre, entre les poumons – a rapidement été détecté au centre médical du circuit.
Le pilote Aprilia a été transféré à l’hôpital Hamad General de Doha pour des examens complémentaires. Le pneumothorax va nécessiter la pause d’un drain thoracique en aspiration, afin de permettre aux poumons de retrouver leur fonction, tout en aidant la cicatrisation.
“Jorge Martín a passé un scanner qui a révélé une augmentation du pneumothorax, qui va nécessiter de mettre en place un drain thoracique avec aspiration”, a annoncé l’équipe Aprilia. “Le pilote va devoir rester en observation à l’hôpital jusqu’à la résolution du pneumothorax.”
Aucune autre chirurgie ne semble programmée et pour le moment, la durée de la convalescence de Martín est encore inconnue. La prochaine manche au programme sera le GP d’Espagne, dans deux semaines.
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Maverick Viñales perd sa deuxième place au GP du Qatar

La joie aura été de courte durée pour Maverick Viñales. L’Espagnol a pu célébrer sa deuxième place dans le parc fermé et même récupérer son trophée sur le podium, mais il devra le donner à Pecco Bagnaia puisqu’il a été pénalisé en raison d’une pression trop basse.
Le règlement oblige à effectuer au moins 60% des tours de la course au dessus d’un seuil fixé par Michelin, ce qui n’a pas été le cas pour Viñales. Dès le tour d’honneur, la direction de course a annoncé une enquête et la sanction est tombée : 16 secondes de pénalité, comme le prévoit le règlement.
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KTM et Tech3 n’ont pas encore livré d’explications techniques mais Viñales a mené cinq tours, donc sans pilote devant lui, ce qui a pu faire baisser la température de son pneu, et par la même occasion la pression.
Avant d’être pénalisé, Viñales a participé à la conférence de presse et ne voulait pas en faire un sujet. “Ça ne m’est pas vraiment égal, franchement”, a-t-il assuré. “Pour le moment, j’ai le trophée et c’est ce qui compte le plus. Et j’espère avoir le bonus aussi, je vais demander ! [rires]”
“Je n’ai fait que regarder devant, je n’ai rien regardé d’autre !” a-t-il ajouté après avoir été interrogé sur de potentielles alertes sur son tableau de bord. “Je n’avais pas le temps, je me concentrais juste pour regarder devant moi. Mais ça m’est égal si ça tombe, je suis content de mon résultat et de ma performance.”
Un championnat chamboulé
Viñales perd énormément de positions puisqu’il se retrouve seulement 14e, position qui ne rapporte que deux points. Le classement de la course est en grande partie chamboulé. Bagnaia remonte au deuxième rang, ce qui lui permet de gagner quatre points et de réduire un peu son retard sur le vainqueur du jour, Marc Márquez, en pointant désormais à 26 unités. Álex Márquez gagne de son coté un point et se retrouve à 17 points de son aîné.
Franco Morbidelli récupère la troisième place du podium, devant Johann Zarco, qui améliore ainsi son meilleur résultat avec la Honda. Fermín Aldeguer, Álex Márquez, Fabio Quartararo, Pedro Acosta, Marco Bezzecchi et Luca Marini complètent le nouveau top 10.
La pénalité de Viñales a également des effets au championnat des constructeurs puisque KTM perd sa deuxième place au profit de Honda, et voit également également Aprilia passer devant, alors que Yamaha revient à auteur de la marque autrichienne.
Avec Léna Buffa
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Vincent Lalanne-Sicaud

MotoGP

Maverick Viñales

Tech 3

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Moto GP

Championnat – Marc Márquez fait le break !

Avec un week-end parfait alors que ses deux principaux rivaux ont rencontré des difficultés, Marc Márquez fait lune excellente opération à Losail. Arrivé sur le circuit avec un point de retard sur Álex Márquez, il quitte le circuit avec une avance de 18 points sur son frère, tandis que Pecco Bagnaia est relégué à 30 unités.
Franco Morbidelli conforte sa quatrième place devant son coéquipier chez VR46, Fabio Di Giannantonio, et Johann Zarco, qui gagne une position en finissant au pied du podium. Marco Bezzecchi est septième devant Ai Ogura, qui a perdu deux places ce dimanche, et Fabio Quartararo.
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Du côté des constructeurs, Ducati devance désormais KTM, qui gagne deux positions grâce au podium de Maverick Viñales… mais risque de dégringoler puisque l’Espagnol est sous enquête pour avoir roulé avec une pression trop basse à l’avant. Honda est troisième devant Aprilia, qui n’a qu’un point d’avance sur Yamaha.
Chez les équipes, la structure Ducati officielle devance toujours Gresini et VR46, mais il n’y a plus qu’un point entre les deux clients de la marque italienne.
Championnat pilotes après le GP du Qatar (4/22)

Championnat constructeurs après le GP du Qatar (4/22)

1
Ducati
148
37
37
37
37

2
KTM
54
12
10
12
20

3
Honda
47
10
16
10
11

4
Aprilia
42
17
5
11
9

5
Yamaha
41
8
5
15
13

Championnat équipes après le GP du Qatar (4/22)

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Vincent Lalanne-Sicaud

MotoGP

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Moto GP

Warm-up – Marc Márquez domine encore, Martín surprenant troisième

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Moto GP

Fataliste, Álex Márquez n’a pu tenter qu’une “demi-attaque” sur son frère

Les courses se suivent et se ressemblent pour Álex Márquez. Le pilote Gresini a pris la deuxième place du sprint samedi à Losail, son résultat lors de chaque épreuve depuis le début de la saison ! Il a pourtant exprimé certaines velléités de doubler Marc Márquez, en prenant l’avantage à l’entame du deuxième tour… mais l’aîné est repassé devant dès la sortie du premier virage.
“C’était une demi-attaque”, a reconnu Álex Márquez, qui n’était pas en mesure de se montrer suffisamment incisif : “Je ne l’ai pas attaqué en étant vraiment convaincu. Si je l’avais vraiment attaqué, à l’intérieur il aurait fallu que je sois un peu plus convaincu et que je referme la porte, mais c’est toujours difficile au premier virage, surtout au deuxième tour : tout n’est pas encore sous contrôle, le vent avait changé par rapport à la matinée donc on ne sait jamais.”
“À ce stade de la course, si on passe vraiment large et qu’on roule dans le vert, on perd beaucoup de positions, donc il faut un peu de marge. C’est pour ça qu’il est repassé devant. Au virage 2, j’ai essayé de le doubler mais il était super rapide. C’était une demi-attaque.”

VIDÉO – RÉSUMÉ : La course sprint GP du Qatar

Álex Márquez n’a pas eu d’autre opportunité lors du sprint. Il n’a pu que constater l’avantage de son frère et a préféré renoncer à mi-course, jugeant plus prudent d’assurer la deuxième place : “Il était plus rapide que nous dans les virages sur la gauche, aux virages 2, 6, 10 et 15. C’est là que j’avais le plus de problèmes et le moins de sensations avec ma roue avant. J’essayais de copier un peu ses trajectoires mais après, au sixième tour je crois, j’ai failli tomber au virage 2 et c’est là que j’ai décidé de renoncer un peu et de contrôler un peu l’écart.”

Quand je suis rentré au garage, j’ai demandé s’il avait changé de pneu et ils m’ont dit que non. J’ai dit ‘Il fait chier…’

Interrogé sur ses chances d’inverser la vapeur en course principale, Álex Márquez a ainsi affiché son pessimisme : “Malheureusement c’est l’inverse. Je pourrais vous répondre oui, mais je préfère être réaliste.”
Car plus les tours s’enchaînent et plus Marc Márquez fait la différence, ce qui pourrait lui donner un avantage encore plus grand ce dimanche, ce qu’Álex Márquez préfère prendre avec humour : “Si on peut analyser un peu les données pour être plus proches, on sera bons, mais il est meilleur en pneus usés, pas seulement par rapport à nous, mais tout le monde. Avec plus de tours, je pense qu’il fera faire une plus grosse différence. Il faut qu’on soit là et qu’on essaie d’en tirer les leçons.”
“On a vu [en EL2] qu’avec beaucoup de tours sur le medium arrière, il arrivait à faire des 1’51″8”, a-t-il détaillé. “Quand je suis rentré au garage, j’ai demandé s’il avait changé de pneu et ils m’ont dit que non. J’ai dit ‘Il fait chier…’ [rires] Allons ! J’avais un pneu neuf et j’étais 1’52″1, 1’52″2, 1’52″3, et [Marc], bam, 1’51. C’est comme ça. En pneus usés, il arrive à être de plus en plus rapide.”

Álex Márquez et son frère à l’arrivée du sprint.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

L’accumulation des deuxièmes places devient usante pour Álex Márquez, qui a une pensée pour Andrea Dovizioso, vice-champion trois années consécutives entre 2017 et 2019, et qui plaisante de la situation avec son frère : “Je lui dis souvent : ‘Allez…’ Mais c’est comme ça ! Posez la question à Dovi ! Imaginez le nombre de titres que Dovi aurait dans sa carrière, trois en MotoGP, sans Marc. C’est comme ça.”
“Quand on est dans la meilleure forme de sa vie et qu’on a un rival comme Marc, c’est comme ça. Il faut juste regarder ce qu’il fait, c’est une opportunité d’apprendre et de progresser.”
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Vincent Lalanne-Sicaud

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Álex Márquez

Gresini Racing

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